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Affichage des articles du août 30, 2015

Lettre à mon premier ministre

Monsieur Philippe Couillard, Premier ministre du Québec Cela fait plus de vingt ans que je m'intéresse à la politique québécoise. Déjà tout petit, je lisais La Presse et suivais avec intérêt les aléas du peuple québécois. Je voyais des gens dans la rue qui revendiquait des valeurs d'entraide, de partage, de justice sociale et ce, peu importe leurs allégeances politiques. La politique était une manière de revendiquer le progressisme de notre grandeur d'âme, unique à travers le monde. Max Stirner disait, dans son temps: "Qui est un homme complet n'a pas besoin d'être une autorité". Par homme complet, on entend un homme qui dirige en étant un exemple pour tous. Or, vous avez été élevé dans une tour d'ivoire monsieur le Premier ministre. Tous vos privilèges vous auront permis de soutirer à l'État québécois une formation de médecin, digne représentant d'un système de santé où l'universalité des soins, peu importe les revenus, est une né

Les larmes

Les larmes Les larmes de mon coeur de pierre Transpirent sur les pages de cet hiver austère Elles brillent d'un éclat maudit Avant de geler sur mon doux visage meurtri Les larmes de toutes mes prières Bruinent sur l'asphalte brûlante de ces routes amers Elles noircissent l'image d'une beauté sans vie Avant de disparaître, aux mains du soleil de ce vendredi Les larmes dans mon corps d'hier Coulent lentement sur les revers ahuris de tous ces vers Elles mûrissent l'idée d'autant d'envie Avant d'être détruites par les dégâts de toute une vie Les larmes enfermés dans mes yeux clairs S'accumulent dans l'horizon de mon univers, sans toucher terre Elles vieillissent dans la prison de mon ennui Avant de pouvoir s'enfuir, le jour où viendra l'éternelle pluie

Le roc de notre désespoir

À demi submergé par le tumulte des flots Ces écueils sont la cause de tous nos maux Ils font face au vent de tous les changements Ces vents incapables de les détruire au fil du temps Mais grâce aux larmes de tout un peuple fainéant L'eau fiévreuse creuse les parois de la roche de granite Ou serait-ce l'idée de la révolte sanglante Qui finirait par affaiblir la surface de ce bloc? Pour le détruire, l'anéantir Et finalement laisser couler le fleuve de notre félicité? Posez-vous la question Qui sont derrière les révolutions? Les larmes factices de tout un peuple en action Ou la dynamite de la provocation? Le conformisme, l'aplaventrisme et le cynisme environnant Ou bien l'effronterie face aux exactions nous poursuivant? L'idolâtrie pour un chef sans réel pouvoir Ou la quête de la vérité et de notre gloire? La gloire de tout être vivant, sans persécution Sans élimination, sans discrimination Sans les meurtres et sans les drones de notre dés

La fin de la plume

Perdu dans une marée d'ignorance À cliquer sur des liens vides de sens À divaguer au gré d'un vent d'insignifiance Et à projeter nos ultimes postures immenses La société rejette la divergence Elle se prive d'idéaux, par vengeance S'attaque au culte de la différence En assistant la marque de l'indifférence Au sommet du mont du népotisme bourgeois Sied les vainqueurs du mérite sans lois Ils martèlent le peuple de sa mortelle foi Envers un système, où ne réussissent que les rois La joie de la plèbe est simple à enrichir Pour l'exploiteur ne cherchant qu'à faire maigrir L'audace de la plume, pour un nouvel avenir De l'art de vivre et de tout ce plaisir à saisir La fin de la plume sonne aux quatre coins du public Nous prive de la volonté qui a bâti l'espace civique Au profit du drame télévisé des deux de pique Recherchant la gloire et l'amour de nos clics

Le prix à payer

Le prix à payer Dès la création du capitalisme impérialiste L'Homme blanc aura conquis les droits simplistes De piller la terre des barbares en échange de sa foi Et violer les libertés grâce aux lois divines de sa démocratie L'avènement de la technologie nous rappelle les cruautés Faites en notre nom, dans notre éternelle quête de sécurité La politique publique est de dénoncer le terrorisme En bombardant les contrées éloignées, de toute notre supériorité Après des décennies de vol, de bombes et de génocides Commanditées par les poches des exportateurs sans moralité Les réfugiés du colonialisme ethnique tentent de traverser Le fleuve de pétrole séparant la guerre et le voile de l'ignorance En bons paysans, nous avons les yeux rivés sur nos écrans Sur les passeurs traversant le Styx de notre médiocrité Couleur noire cendrée par toutes les calamités Faites en notre nom, dans la quête de notre sacro-sainte liberté Aucune loi ne permet la chance à ces brave